Doce é a palavra da água

Na Receita Literária da Bula dessa quarta, 23 de novembro, eu falo de HAMLET: POEMA INFINITO, HOMO SÉMEIÓTIKÓS e termino com DOIS POEMAS de minha Balada para um Morto.
http://www.revistabula.com/receitaliteraria.asp

(Há uma surpresa. O poema a seguir "Pour Compte", recitado, creio eu, pelo próprio Tristan Tzara, para download, em mp3).

A revista traz ainda uma conversa inteligente com o argentino Alberto Manguel traduzida do site espanhol El Cultural. O autor de História da Leitura e Guia de Lugares Imaginários relembra o senso crítico de Borges, questiona o mercado editorial e ironiza Dan Brown e Paulo Coelho: para ele os dois são sintomas da estupidez atual.

http://www.revistabula.com/index.asp



POUR COMPTE

dans l'Arabie des trois midis
des tours aux fronts de caïmans
dans l'Arabie de ta peau neuve
et des turbans de rêve noir

le feu tinte dans les cloches
douce est la parole de l'eau
sous la clé des nuits légères
enchaînées au coeur des filles

le feu lèche les mirroirs
les museaux des endormies
brûlent sous le regard fendu
dans l'orange du matin

c'est pour ces pays d'un sou
que se vide la mémoire
pour la neige et la flamme
dont se parlent les étoiles

sous la crinière aveugle
court le feu inassouvi
le cristal vivant des sources
dans les eaux de l'avenir

va mon enfant dors mon cheval
il n'y a pas assez de paix
dans les justes mains des cimes
pour couvrir la voix des villes.

Tristan Tzara. PHASES. 1949.